Les Galapagos, une destination qui fait rêver

De plus en plus de touristes…

Les îles Galapagos sont ouvertes aux touristes depuis 1959 et chaque année, de plus en plus d’amoureux de la nature affluent vers cet écrin de biodiversité. En 1990, environ 60.000 visiteurs se sont rendus sur l’archipel des Galapagos, et ce chiffre n’a cessé d’augmenter. Actuellement, le nombre de visiteurs de l’archipel des Galapagos est estimé à 245.000 par an, dont un tiers sont Equatoriens. La forte affluence de touristes est dûe à la diversité des paysages et d’espèces uniques au monde que les Galapagos ont à offrir.

Isla Isabela
Isla Isabela – Crédits :

 

…et de résidents permanents

Les îles Galapagos n’ont été peuplées qu’à partir du 19ème siècle à cause de l’inhospitalité de certaines îles. Actuellement, on compte 30.000 résidents permanents répartis sur 4 îles de l’archipel : l’Isla Santa Cruz, San Cristobal, Isabela et Baltra. La douceur de vivre et l’attrait des emplois liés au tourisme motivent grandement les Equatoriens à s’installer sur l’archipel. Cependant, depuis 1998, une loi vise à limiter l’installation de nouveaux résidents aux Galapagos. En effet, depuis 1998, pour devenir résident permanent aux Galapagos il faut remplir l’une des conditions suivantes :

  • avoir vécu sur l’archipel pendant 5 ans avant 1998
  • y être né après 1998
  • avoir épousé un résident permanent après 1998

Cependant, cela n’empêche pas des milliers d’Equatoriens de résider sur l’archipel de manière illégale. Le gouvernement expulse périodiquement des Equatoriens qui n’ont ni permis de résidence ni permis de travail.

Skiper aux Galapagos
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L’impact négatif du tourisme sur les îles Galapagos

Le tourisme, un secteur porteur qui bénéficie mal à l’économie des Galapagos

Le tourisme est très important aux Galapagos, c’est l’un des secteurs pionniers dans l’économie de l’archipel. En effet, il génère environ 200 millions de dollars chaque année. Toutefois, seulement 50 millions bénéficient réellement à l’archipel des Galapagos et c’est d’ailleurs ce que déplorent bon nombre de Galapagueños ! Bien que le nombre de visiteurs augmente de façon exponentielle sur l’archipel des Galapagos, la durée de leur séjour sur les îles, elle, reste trop insuffisante pour contribuer pleinement au développement de l’économie locale.

Boutique de souvenirs à Puerto Ayora
Boutique de souvenirs à Puerto Ayora – Crédits :

 

Un flux touristique trop peu règlementé…

L’autre chose que les Galapaguños déplorent c’est l’arrivée massive de touristes sur l’archipel. Aux Galapagos, le tourisme est très peu règlementé, les autorités équatoriennes n’ont pas instauré de quotas pour restreindre le nombre de touristes foulant le sol des Galapagos. Cette forte affluence a des conséquences néfastes pour l’archipel des Galapagos. Des hôtels et des restaurants se construisent de toute part notamment depuis 2014 avec la levée du moratoire hôtelier, des déchets jonchent les plages et abîment l’écosystème des îles Galapagos, il y a de plus en plus de véhicules motorisés entrainant une pollution de l’atmosphère.

Isla Isabela
Isla Isabela – Crédits :

Certains sites sont sur-fréquentés et les impacts du tourisme y sont déjà visibles. En effet, l’isla Bartolome au nord de l’isla Santa Cruz, attire des milliers de touristes avec ses paysages à couper le souffle. Cependant, le sentier qui mène au point de vue sur la baie de Sullivan est fragilisé par la horde de touristes. Les impacts du tourisme sont aussi visibles dans l’eau ! L’archipel des Galapagos est réputé pour la profusion des espèces marines, ce qui explique que le snorkelling et la plongée soient des activités phares pour les touristes. Au large de l’isla Isabela, près de Los Tuneles, on peut observer toutes sortes d’espèces marines. Mais ce que l’on peut observer le plus, ce sont les touristes armés de leur masque et de leur bouteille d’oxygène.

Plongeurs
Crédits :

 

… entrainant de mauvaises pratiques touristiques

Les paysages de l’archipel ne sont pas les seuls à être impactés par le tourisme, les animaux aussi ! Le guide naturaliste Ernesto Vaca, résident de l’archipel des Galapagos depuis plus de 30 ans, a alerté sur certaines mauvaises pratiques touristiques. Il a publié sur les réseaux sociaux une vidéo montrant des lions de mer totalement affolés à cause des feux d’artifices tirés sur l’isla San Cristobal. Grâce à sa vidéo, les feux d’artifices ont été interdits sur l’île en 2017 et le conseil régional des Galapagos fait en sorte que les autres îles fassent de même. Le principe des Galapagos est que les animaux et les végétaux sont rois car ils étaient là bien avant que l’homme ne pose le pied sur le sol galapagueño.

Lions de mer
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Les Galapagos font face à d’autres problèmes

Le problème de la pêche illégale et de la surpêche

Aux Galapagos, depuis 1990, la pêche est règlementée et avec des quotas pour éviter d’endommager l’écosystème. Toutefois, les restrictions de pêche, notamment pour la pêche du concombre de mer et de la langouste, sont source de tensions. Les pêcheurs manifestent parfois violemment leur mécontentement face à ces mesures restrictives et certains pratiquent alors une pêche illégale que les autorités équatoriennes tentent de contrer.

L’autre combat des autorités équatoriennes, et non des moindres, c’est la lutte contre la surpêche qui est notamment pratiquée par les flottes étrangères. En 2017, un navire chinois a été arrêté au large des îles Galapagos avec, à son bord, plus de 6.600 requins. La Chine était déjà dans le viseur des autorités équatoriennes car ce n’est pas la première fois que la Chine commet ce genre d’infractions. La Chine dispose d’une flotte bien plus importante que celle de l’Equateur. Les navires chinois pêchent dans les eaux internationales, près de l’archipel des Galapagos, à quelques miles marins de la zone économique exclusive (ZEE) de l’Equateur et de la réserve marine du Parc National des Galapagos. Ce qui effraie les autorités équatoriennes c’est, non seulement la violation de son territoire maritime (la ZEE) mais surtout le pillage de ses ressources halieutiques qui entrainerait une détérioration majeure de l’écosystème des îles Galapagos.

Bateaux de pêche
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Le réchauffement climatique et de la mer, un autre fléau qui sévit aux Galapagos

En novembre 2018, un rapport de l’Union internationale pour la conservation de la nature a déclaré que le réchauffement climatique était à l’origine de plusieurs menaces pour l’écosystème des Galapagos. En effet, le réchauffement climatique contribue au développement de certaines espèces végétales considérées comme invasives, notamment le mûrier. Cependant, ces espèces fragilisent la flore endémique.

Autre problème majeur dû au réchauffement climatique, et notamment au réchauffement des mers, c’est la diminution des réserves de nourriture de la faune. selon l’agence américaine National Oceanic and Atmosphere Administration, les eaux de l’archipel des Galapagos ont gagné 2°C par rapport à la moyenne et sur le long terme. Si la température de l’eau continue d’augmenter, les réserves en nourriture et notamment les réserves halieutiques finiront par s’épuiser. Certaines espèces animales sont déjà touchées par ce réchauffement climatique et de la mer. Les lions de mers et les iguanes voient leur population diminuer en partie à cause de ce phénomène.

Réserve de poissons
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Autre phénomène responsable des modifications et de la fragilisation de l’écosystème, c’est El Niño. Ce phénomène météorologique se caractérise par des pluies très fortes qui s’abattent sur l’Amérique du Sud, dont les Galapagos. El Niño a déjà fait de nombreux dégâts en dérèglant les écosystèmes des Galapagos.

El Niño
Le phénomène el Niño – Crédits :

 

La grande diversité d’espèces animales sur l’archipel des Galapagos est très certainement l’une des raisons principales de cette effervescence touristique. Mais, si cette faune incroyable venait à disparaitre, si trop de déchets venaient à polluer les plages et les fonds marins, si les paysages étaient détériorés, les touristes continueraient-ils d’affluer vers l’archipel des Galapagos ?

Les Galapagos prennent des mesures pour contrer les impacts négatifs sur leur écoystème

Les problèmes auxquels les Galapagos font face sont analysés et suivis en permanence. Les autorités équatoriennes sont donc en mesure de gérer ces problèmes et de renforcer les stratégies qui visent à minimiser leurs impacts.

Entre 2007 et 2010, l’UNESCO a déclaré l’archipel comme faisant partie des patrimoines en danger. Cependant, les autorités équatoriennes ont fait de gros efforts pour préserver l’écosystème des Galapagos et protéger les espèces menacées. Une espèce de tortue géante a fait son grand retour sur l’archipel, d’autres espèces voient leur population réaugmenter, et des politiques de préservation des écosystèmes sont mises en place notamment pour éradiquer les mûriers et les chèvres qui détruisent la faune. Aujourd’hui, la situation n’est certes pas idéale, mais chacun apporte sa pierre à l’édifice pour protéger cet archipel. Par exemple, lorsque l’on arrive sur les îles Galapagos, il faut s’acquitter de droits d’entrée à hauteur de 100$ par tête. Ces droits d’entrée servent essentiellement pour la protection et la préservation de la faune et de la flore. Qui plus est, la station de recherche Charles Darwin, ouverte en 1964 sur l’île de Santa Cruz est entièrement consacrée à la protection de l’archipel.

Station de recherche Charles Darwin
Station de recherche Charles Darwin – Crédits :

Les autorités équatoriennes font tout pour contrôler la pêche

Depuis 1990, des quotas de pêche sont imposés pour protéger la faune marine et les bateaux de pêche sont équipés de balises GPS pour que les autorités puissent contrôler la position de chaque bateau. Quant à l’affaire des bateaux chinois, là encore, des mesures ont été prises pour sanctionner la Chine. Le cargo transportant les requins a été détruit, de plus la Chine doit s’acquitter d’une amende de presque 6 millions de dollars et d’une peine d’emprisonnement. Les autorités équatoriennes se sont dotées d’un système de radio pour détecter les bateaux qui naviguent dans les eaux équatoriennes, un hélicoptère survole également la mer régulièrement et des bateaux patrouillent pour éviter d’autres désagréments de ce type. D’autre part, les bateaux qui naviguent dans les eaux équatoriennes tentent d’être les plus propres possible.

Bateau de pêche
Crédits :

Les îles Galapagos se convertissent de plus en plus aux énergies renouvelables

Saviez-vous que c’est aux Galapagos que se trouve l’aéroport le plus écologique du monde ? L’aéroport de Baltra était situé sur une ancienne base militaire américaine et il a été réhabilité entre 2011 et 2014, avec toutes les normes écologiques appropriées pour faire le moins de dommages possible sur son environnement. Il y a des panneaux solaires sur le toit ainsi que 3 éoliennes pour alimenter cet aéroport unique au monde. Quant à l’air climatisé, il faut compter sur l’absence de fenêtre et un vent suffisamment clément pour se rafraichir.

Carte de Santa Cruz et Baltra
Crédits :

 

Autre défi, et non des moindres, pour les Galapagos : la transition totale aux énergies renouvelables. Le gouvernement équatorien a fait le pari de se lancer dans une transition énergétique complète qui toucherait à sa fin d’ici 2020. Un pari risqué mais qui serait bénéfique à la protection de l’écosystème des Galapagos.

Une timide gestion du tourisme pointe son nez

Les Galapagos ont atteint la limite de visiteurs supportable pour l’écosystème. Toutefois, de plus en plus de curieux veulent venir découvrir cet écrin de biodiversité. Les autorités des Galapagos ont alors commencé à serrer la vis en matière de gestion du tourisme. En effet, aujourd’hui, dès qu’un touriste pose les pieds sur le sol galapagueño, il doit, en plus de s’acquitter des droits d’entrée, présenter son billet d’avion retour, présenter un compte bancaire suffisamment fourni si jamais un rapatriement est nécessaire et une liste des hôtels dans lesquels il compte séjourner.

Qui plus est, un calendrier de navigation a été mis en place en 2012 pour limiter le nombre de bateaux de croisière sur l’eau au même moment et pour limiter le nombre d’arrêts aux sites les plus visités. Cela cherche aussi à restreindre le nombre de visiteurs présents en même temps sur les sites. D’ailleurs, les touristes ont aussi un accès restreint aux sites, c’est-à-dire qu’ils ne peuvent avoir accès qu’aux sites officiels, environ 70 sites terrestres et 70 sites marins. Ils doivent également être accompagnés par un guide certifié. Des règles ont été instaurées sur ces sites, notamment pour empêcher les touristes d’endommager la flore et de nourrir les animaux.

Bateau de touristes
Crédits :

 

Enfin, les Galapagueños, en parallèle avec les acteurs du tourisme, voudraient tenter de mettre en place à la fois un programme d’éducation environnemental pour les résidents et les touristes mais également un programme d’écotourisme durable pour essayer de limiter le nombre de visiteurs.

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