Bienvenue chez les Lickan Antay

Qui sont les Lickan Antay ?

Les Lickan Antay sont une communauté d’Amérique Latine. Leur nom peut se traduire par « les habitants du territoire« . Ils sont résidents du désert d’Atacama dans le nord du Chili. 

Google Earth - Désert d'Atacama - Lickan Antay
Google Earth – Désert d’Atacama
Sculpture Lickan Antay
Sculpture Lickan Antay. Credit : @ Ana Raquel S. Hernandes

Ils parlent le kunza – la langue a été interdite pour laisser place à l’espagnol – et sont également appelés les Alpatamas, Kunzas, Lickan-antai ou Likanantaí. 

C’est une communauté axée autour de l’agriculture, notamment l’élevage de camélidés (de la même famille que les lamas et les alpagas). Ils ont développé des techniques semblables à celles des Quechuas pour économiser l’eau. Ils récoltent aussi des fruits et légumes comme le potiron, le piment, la courge et le tabac. Ils commercent grâce au troc et sont établis sur la côte où ils échangent leur viande. Les Lickans Antay utilisent le lama pour les transports, mais également pour se nourrir.

C’est le premier peuple qui a utilisé le cuivre extrait des mines de Chuquicamata. Les Lickan Antay sont d’habiles potiers. Il est possible de distinguer 3 périodes dans leur maîtrise de la poterie. La première se caractérise par des produits finis rouge pâle et l’usage d’ornement en or. La deuxième période se caractérise par l’emploi d’une céramique cette fois-ci noire et polie. On note également l’utilisation de tablettes pour favoriser les hallucinogènes (alors utilisés pour entrer en contact avec les dieux). La troisième période est marquée par l’influence du peuple Inca et s’illustre par des forteresses réalisées en pierres, avec des murailles et une architecture serrée. 

Où vivent-ils ?

Leur territoire s’étend sur près de 50 000 km2, du río Loa, fleuve important du grand nord chilien, jusqu’à la ville minière de Copiapó dans le sud du désert d’Atacama. Aujourd’hui et avec confirmation des vestiges retrouvés, le point central de leur culture est situé dans l’Oasis San Pedro d’Atacama. Une oasis est un territoire se trouvant dans un milieu désertique, mais qui est propice à la vie, humaine, mais aussi à l’agriculture. Un tel miracle est généralement possible grâce à la présence de nappes souterraines. La ville de San Pedro d’Atacama est située dans le Salar d’Atacama qui est une zone de dépôt salin. Elle était occupée par le peuple des Lickan Antay bien avant les Incas. 

Le pays des Lickan Antay : Salar d'Atacama
Salar d’Atacama. Credit : @Nico Kaiser

Quelles sont leurs particularités ?

De véritables capacités adaptatives

Le peuple Lickan Antay est un peuple qui grâce à sa formidable capacité d’adaptation a atteint l’autosuffisance agricole. Vivre dans un désert n’est pas chose simple et pour survivre, il faut absolument maîtriser la gestion de l’eau. Ils mirent au point un système d’irrigation performant et ont su utiliser leurs ressources naturelles pour subvenir aux besoins ; par exemple, des baies étaient utilisées pour leurs propriétés similaires à celles du savon pour les lessives.

Après la dictature de Pinochet, le peuple du désert à dû faire face à des changements drastiques. Leur territoire est désormais convoité par les hôtels, les entreprises spécialisées dans la géothermie.

Un sens aigu de la négociation

L’adaptation par la négociation : la clef de la longévité selon les Lickan Antay. Contrairement à certaines ethnies qui préfèrent lutter contre les envahisseurs que ce soit les Incas, les Espagnols, les entreprises ou même les touristes , les Lickan Antay préfèrent emprunter la voie de la négociation. Ils se sont aujourd’hui adapté au point d’avoir des comités officiels et une présence juridique. Ils s’approprient les codes de l’envahisseur pour pouvoir assurer la prospérité de leur descendance. En effet, il est très important pour le peuple de maintenir un lien entre les ancêtres et les nouvelles générations et il est encore plus important de pouvoir assurer un futur décent aux prochains Lickan Antay.

Le peuple bénéficie également d’un modèle de cogestion de la réserve naturelle de Los Flamencos ; il s’agit de l’un des rares modèles de cogestion entre un gouvernement et un peuple indigène.

Lickan Antay - Réserve naturelle Los Flamencos
Réserve naturelle Los Flamencos. Credit : @ Thomas Fuhrmann

Cette alliance peut-être considérée comme la recette idéale pour le développement durable. En effet, les communautés ont désormais un accès privilégié sur l’entrepreneuriat, l’emploi et la formation. La culture des Lickan Antay est reconnue : la région ne peut pas être gérée sans leur aide. De plus, la communauté profite de la faiblesse des ressources humaines et financières du gouvernement vis-à-vis du territoire pour s’approprier toujours plus de droit de gestion. Ainsi, la biodiversité se trouve préservée grâce à la gestion traditionnelle des Lickan Antay qui se voient eux-même ouvrir des portes sur un développement jusqu’alors inédit.
Des projets d’éco-tourisme sont également envisagés entre l’État et la communauté. Pour l’instant, la collaboration se solde avec une réussite telle qu’il s’agit de la deuxième réserve la plus visitée du Chili. Elle attire 300 000 touristes tous les ans. Ce flux touristique engendre également un flux financier bénéfique à la communauté. Néanmoins, certains membres de cette dernière restent sceptiques et dénoncent un flux non contrôlés de touristes susceptibles de nuire à la biodiversité ou encore dont le fonctionnement va à l’encontre du mode de vie des Lickan Antay.

Quels challenges aujourd’hui ?

Contrairement à certaines agences de voyages qui voudront vous faire croire que le peuple Lickan Antay a disparu à la colonisation espagnole, Pachamama voyage vous offre l’occasion d’échanger avec eux dans le désert d’Atacama.

Le tourisme de masse

Sur place, les hôtels ont acheté des terres à la communauté et n’ont aucune maîtrise de la gestion de l’eau. L’eau est piochée sous terre directement en provenance des salines. L’eau est donc très salée et chargée en minéraux parfois toxiques tels que l’arsenic. Ainsi, une eau contaminée est tout ce qu’il reste aux Lickan Antay qui n’ont plus le droit de vendre le fruit de leurs récoltes aux touristes pour préserver leur santé, mais aucune loi n’a été promulguée pour que les indigènes ne consomment pas leur propre récoltent et donc ne tombent pas eux même malade. L’amenuisement des ressources, la mauvaise qualité de l’eau et donc la dégradation sérieuse des conditions de vie poussent encore et toujours le peuple atacamien à collaborer avec le gouvernement pour le développement maîtrisé du territoire.

Toujours dans une logique de négociation, le peuple envisage – en collaboration avec d’autres populations indigènes de l’Argentine, du Pérou et de la Bolivie – de racheter une partie des mines installée dans la région. Ainsi, les Lickan Antay veilleraient à ce que l’exploitation impacte le moins possible l’environnement tout en bénéficiant économiquement à la communauté. C’est alors une vraie perspective d’enrichissement et de développement pour l’un des groupes les plus pauvres du Chili.

Lickan antay - Dénonciation des entreprises de forage
Lickan antay – Dénonciation des entreprises de forage. Credit : @ Journal Timeline

La proie des entreprises de géothermie

Cependant, le peuple reste la victime des interventions des entreprises minières. En février dernier par exemple, ils ont dénoncé une entreprise qui envisageait de poser 25 plateformes de forage (d’une profondeur de plusieurs centaines de mètres) qui nuirait gravement à leur mode de vie traditionnel. L’activité de forage pourrait abîmer considérablement les aquifères responsables de l’alimentation en eau des terres sur lesquels sont élevés le bétail. L’entreprise n’avait pas pris la peine d’informer la population ou encore de présenter une déclaration d’impact environnemental. Pour finir, le peuple d’agriculteurs dénonce la complicité du gouvernement qui préparait silencieusement le terrain pour l’entreprise.

Femme Lickan Antay diplômée
Femme Lickan Antay qui retourne vivre dans le désert après avoir obtenu son diplôme. Credit : @ l’OBS

Le peuple atacamien se distingue par son excellente capacité d’adaptation. Ils ont su prospérer dans un désert grâce à une gestion de l’eau ingénieuse, mais également grâce à une collaboration de long terme avec le pouvoir en place. Le peuple Lickan Antay s’ouvre de plus en plus au développement du territoire tout en veillant à ce que l’environnement soit protégé. Ils ont aujourd’hui la possibilité d’offrir un futur brillant aux prochaines générations. Vous aussi vous pouvez devenir acteur du changement vers un mode de vie responsable grâce à Pachamama Voyages. Nous vous offrons la possibilité de visiter les étoiles (ou presque) et de rendre visite au peuple Lickan Antay. 

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L’observatoire PANIRI CAUR 
La population atacamienne a une relation très différente avec le ciel que les occidentaux. L’observatoire Paniri Caur dans la ville Chui Chui permet d’allier techniques modernes mais également histoire pour comprendre comment l’astrologie façonne la vie des Lickan Antay. 

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