De Santiago à Buenos Aires, seulement 1 400 kilomètres séparent les capitales chiliennes et argentines. Une goutte d’eau à l’échelle du continent. L’équivalent de la distance qui relie Rennes à Berlin. Si vous êtes pressés, vous pouvez faire le trajet en moins de 24h. Mais ce serait passer à côté des nombreuses merveilles que renferment les deux pays. De Valparaiso à la Puna en passant par l’Aconcagua, découvrez Chili et Argentine sous un autre regard, loin d’un voyage express. Découvrez un itinéraire de Santiago à Buenos Aires pour une expérience optimale !

 

Valparaiso, la ville aux milles couleurs

Commençons donc le voyage de Santiago à Buenos Aires un peu à l’ouest de Santiago de Chili. À Valparaiso, “Vallée Paradis”, la seconde ville du Chili. Classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, elle compte plus de deux millions d’habitants. La première chose que vous noterez est la multitude collines qui composent la ville, toutes couvertes de maisons aux milles couleurs, le tout surplombant la mer.

Après avoir fait vos photos que vous allez rêver d’envoyer à vos proches comme cartes postales, vos mollets vont être mis à rude épreuve. Cette ville doit se découvrir à pied, à travers de longues déambulations dans ses rues. C’est là que l’on découvre tout son charme. N’oubliez pas de visiter la rue Sebastiana où se trouve la maison de Pablo Neruda dans laquelle il a écrit une grande partie de son oeuvre. Lieu chargé d’histoire et magnifiquement décoré, il permet aussi de bénéficier d’une vue impressionnante sur la ville.

Ville étape pour les marins passant le détroit de Magellan, la ville a perdu de son attrait avec l’ouverture du canal de Panama. Le “Joyaux du Pacifique” est devenue une ville tout aussi riche culturellement et historiquement mais brassant beaucoup moins de population. Une fois que vous pensez en avoir fait le tour, prenez la direction de l’est sur 115 kilomètres vers la capitale : Santiago du Chili.

 

Santiago, plus qu’une escale

Si vous avez déjà mis les pieds dans un autre capitale sud-américaine, alors vous serez surpris par Santiago. Moins folle que Buenos Aires, moins historique que Lima, moins traditionnelle que La Paz… Santiago dénote avant tout par son calme et sa tranquillité !Pourtant, elle mérite que l’on prenne le temps de s’y arrêter.

Architecturalement son centre-ville est plus européen que latin et on décèle même comme une petite touche haussmanienne. Une conséquence des nombreux tremblements de terre qui ont touché la ville et provoqué sa reconstruction au fil des siècles. Siège du pouvoir politique et économique, il semble ne jamais s’arrêter. Lorsque vos jambes commencent à fatiguer, installez-vous à un “Cafe con Piernas”, littéralement, un “café avec des jambes”. Pourquoi se nomment-ils ainsi ? Parce que toute les serveuses portent des mini-jupes. Une drôle de tradition datant des années 70 pour inciter les chiliens à boire de vrais expressos hors de chez eux.

À la tombée de la nuit, prenez de la hauteur en vous rendant sur le Cerro Santa Lucia, vous pourrez observer les gratte-ciels s’illuminer les uns après les autres.

Valparaiso vue d’en haut – Crédit :

 

Aconcagua, sur le toit du continent

Une fois sortis de Santiago, avant de monter vers le nord du pays, prenez la direction de l’est vers le passage d’Upsallata. C’est un endroit idéal pour passer en Argentine (vérifiez tout de même votre visa) et qui vous met à portée de l’Aconcagua, situé à seulement 13 kilomètres.

Si vous l’ignorez, du haut de ses 6 962 mètres, l’Aconcagua est le sommet le plus haut des Andes et donc de l’Amérique du Sud. Mais surtout, c’est le point le plus haut du monde en dehors de l’Asie ! Malgré sa hauteur, il s’agit d’une montagne relativement facile à gravir et qui était déjà occupée par les indiens quechuas. Si vous avez envie de vous lancer, sachez que le record de l’ascension est détenu par le suisso-équatorien Karl Egloff. Il est parvenu au sommet en 5 heures et 45 minutes.

Pour ceux qui comme nous, ne se sentent pas les jambes pour le tenter, il est possible de réaliser d’incroyables randonnées dans le parc provincial qui se trouve à ses pieds. Il est possible de réaliser des treks d’une durée allant de 1 à 3 jours. Pour les familles, le circuit Lagune de Horcones, d’une durée de 2 kilomètres permet d’observer la face sud de l’Aconcagua et ses glaciers suspendus. Immanquables.

Avant de traverser la frontière pour retourner au Chili, arrêtez-vous au Pont de l’Inca, Ce pont naturel abrite surtout des sources thermales qui seront idéales pour vous ressourcer.

 

Le nord du Chili, sur les traces du salpêtre

La principale ville du nord du Chili, Antofagasta mériterait un chapitre à elle toute seule. Elle a selon le moment de l’histoire et le point de vue que l’on adopte, appartenu aux Péruviens, puis aux Boliviens et enfin aux Chiliens. Elle abrite à l’heure actuelle 350 000 habitants.

Si sa naissance s’explique par des luttes d’intérêts territoriales, elle est aussi rapidement devenu une nécessité économique. En effet, à partir de 1880, des mineurs venaient de toute la région pour exploiter la plus grande source de salpêtre (nitrate de potassium) au monde. Un ingrédient indispensable pour la poudre à canon. Des villages sont alors sortis du sol dans la région pour abriter cette population Son remplacement progressif au profit des engrais chimiques a ensuite bouleversé la région.

Antofagasta a su réagir en s’appuyant sur la production du cuivre. La mine Escondida assure ainsi 2,5% du PIB. Mais, c’est à un voyage dans l’histoire que nous invite vraiment cette région. Il est en effet possible de visiter les villages fantômes totalement conservés ou presque. Chacabuco, Pedro de Valdivia, María Elena, Santa Ana…Autant de noms de petits villages parfaitement conservés ou presque grâce à une pluviométrie très basse. Vous aurez vraiment l’impression de revenir à l’époque de la ruée du salpêtre… Une fois la tête pleine de souvenirs, reprenez la route, direction la frontière et le nord-ouest de l’Argentine.

Antofagasta – Crédit :

 

La Puna, l’Argentine sauvage

Puna ou Altiplano ? Vous entendrez souvent les deux termes usés de la même manière. Pourtant, une différence existe selon les pays. En Argentine, la Puna est considérée comme une “écorégion”au centre la Cordillère des Andes. Elle s’étend aussi sur des zones du Pérou, de la Bolivie et du Chili où elle se confond parfois avec l’Altiplano. Attention, c’est une zone exigeante ! Avec des altitudes supérieures à 300 mètres et pouvant aller jusqu’à 4 200, il faut avoir de bonnes capacités respiratoires.

La Puna Argentine aussi nommée Noroeste Argentino (NOA) s’étend sur les régions de Salta, Jujuy, Tucumán et Catamarca. L’ensemble présente des paysages disparates mêlant montagnes multicolores, lagunes translucides, anciens villages andins, vallées florissantes et vignobles de qualité.

L’un des points notables de cette partie du voyage est notamment le volcan Galan. Découvert tardivement, il propose à 4 200 mètres d’altitude, le plus grand cratère du monde (24 x 36 kilomètres). Une multitude de flamants roses accompagneront votre regard alors qu’il tente de saisir l’immensité du lieu. En redescendant, faites étape au “Champ de Pierres Ponces”. Grand de 155 km², celui-ci vous propose un véritable labyrinthe à ciel ouvert. Des pierres taillées par la pluie, le vent et le temps, d’une hauteur de 2 à 10 mètres vous plongent alors dans un paysage qui semble appartenir à un autre monde.

Bien entendu, vous ne pourrez pas faire l’impasse sur l’Atacama. Le désert, situé à 85% en territoire argentin (15% chilien) est le lieu le plus sec au monde. Extrêmement désertique, cette région du monde vous donnera bien souvent l’impression d’être plus près du ciel que de la terre.

Si vous avez le temps, prenez désormais la direction du nord-est vers les chutes d’Iguazu. Situées à la frontière entre le Brésil et l’Argentine et inscrites au patrimoine naturel de l’UNESCO, elles s’étendent sur près de 3 km. Sinon, direction Buenos Aires, la dernière étape de notre voyage de Santiago à Buenos Aires.

 

Buenos Aires, entre identités européennes et latinas

Après avoir traversé le continent d’est en ouest, du Pacifique à l’Atlantique, bienvenue à Buenos Aires, ville du tango ! Un diction argentin dit « Les Mexicains descendent des Aztèques, les Péruviens des Incas et les Argentins… du bateau. ». À travers ces mots, on comprend mieux l’héritage de Buenos Aires, née de la fusion des cultures latines et de l’apport des nombreux colons européens.

Deux fois plus grande que Paris, la capitale argentine est aujourd’hui avant tout une ville dynamique économiquement.  Buenos Aires est également dotée de l’une des vies nocturnes les plus intenses du continent. Impossible d’y aller sans se risquer à danser quelques pas de tango ! Même si vous n’aimez pas danser, vous vous retrouverez sur la piste à un moment ou un autre.

Parmi les incontournables de votre séjour, la Calle Florida et ses spectacles de rue, le théâtre Colon, l’un des plus beaux au monde ou encore le cimetière de Recoleta, l’équivalent argentin du Père-Lachaise. Mais, c’est avant tout une ville qui doit prendre le temps de se laisser découvrir… Marchez à travers ses quartiers emblématiques : Palermo, Montserrat, Retiro, San Telmo… Le soir venu, entrez dans une milonga, lancez-vous sur la piste et dansez le tango jusqu’au bout de la nuit…

 

En savoir plus sur le voyage de Santiago à Buenos Aires proposé par Pachamama Voyages ici !

 

Calle Florida de Buenos Aires – Crédit :

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